J’étais dimanche à Bercy pour une réunion de travail avec Gerald DARMANIN et Bruno LE MAIRE sur le projet de loi de Finances 2019 avant sa présentation officielle par le Premier ministre. Nous avons beaucoup travaillé pour que les impôts des ménages baissent en 2019.

 

➡️ Les impôts baisseront de plus de 20 Md€ de manière pérenne au cours du quinquennat.

➡️ La taxe d’habitation sera supprimée d’ici à 2020 pour 80 % des Français (c’est 10 Md€ d’allègement de la pression fiscale) et, au-delà, pour tous les Français.

➡️ Les cotisations sociales pour les salariés et les indépendants ont baissé et baisseront à nouveau en octobre (c’est 7 Md€ de soutien aux actifs de ce pays, net de la hausse de la CSG) ;

➡️Les heures supplémentaires seront exonérées de cotisations sociales.

 

Je précise :

✔️ Les baisses d’impôt de 2018 s’élèvent à 6 Md€ sur l’année, dont 2 Md€ pour les ménages (i.e. malgré le décalage calendaire de la baisse de cotisations).
✔️ En 2019, les baisses d’impôt seront plus fortes, dont 6 Md€ pour les ménages (principales mesures : poursuite de la baisse de la TH, effet année pleine de l’exonération des cotisations sociales supprimées en octobre 2018).

 

Il faut que le travail paye.

Les baisses d’impôt suivent une certaine logique, que j’assume et qui sont en tous points fidèles aux annonces de campagne : la priorité au travail. 

C’est la raison pour laquelle nous avons supprimé certaines cotisations salariales, qui frappent seulement les salariés, pour les basculer sur la CSG qui s’applique à tous les revenus, y compris les revenus du capital et, oui, les pensions.

C’est la raison pour laquelle nous défiscalisons dans les PME l’intéressement et la participation pour les salariés pour que les profits bénéficient à tous.

C’est la raison pour laquelle nous exonèrerons l’année prochaine les heures supplémentaires, au profit, notamment des ouvriers et employés qui sont les principaux concernés par les heures supplémentaires.

C’est la raison pour laquelle nous augmentons la prime d’activité, pour que le travail soit toujours plus rentable que l’assistance.

Même si au global, les impôts baissent (les documents budgétaires récemment transmis au Parlement le démontrent chiffres à l’appui), j’assume qu’il y ait certaines hausses d’impôt sur les comportements nuisibles à la santé ou à l’environnement.

✔️ La hausse de la fiscalité sur les carburants et la convergence du diesel sur l’essence, c’est une mesure impopulaire mais elle est bonne, dans un pays où l’on déplore 48 000 décès prématurés liés à la pollution de l’air. Les taxes ne font pas tout, d’où la prime à la conversion des véhicules que nous avons mise en place, mais elles aident à évoluer dans la bonne direction.

✔️ La hausse de la fiscalité sur le tabac, c’est une mesure impopulaire mais elle est bonne, dans un pays où l’on déplore chaque année 73 000 décès attribuables au tabac. La consommation de tabac a fortement reculé cette année (-10 %), dans une proportion sans précédent depuis le plan Cancer de J. Chirac (2003) et je m’en réjouis. Là encore, les taxes ne font pas tout, d’où la décision du gouvernement, par exemple, de rembourser les traitements d’aide à l’arrêt du tabac, mais elles vont dans le bon sens.

Au total, les impôts baissent, et ils baissent pour le plus grand nombre. Pour les 10 % de Français les plus modestes, l’ensemble des mesures fiscales adoptées par le gouvernement, y compris les hausses d’impôt sur les carburants et le tabac, c’est un gain de pouvoir d’achat de plus de 2 % en moyenne, sans parler des hausses de minima sociaux et des aides aux ménages pour leur consommation d’énergie (chèque énergie, prime à la conversion…). Je soutiens et suis fier de ces mesures.

Ce projet de budget intervient dans un contexte de trois années de bonnes performances budgétaires (2017, 2018 et 2019.

➡️ Pour la première fois depuis une décennie, le taux de croissance de l’économie française sera supérieur à 1,5 % trois années consécutives.

➡️ Pour la première fois depuis l’année 2000, le déficit public sera en dessous des 3 % du PIB trois années consécutives.

➡️ Pour la première fois depuis les débuts de la Ve République l’augmentation des dépenses publiques sera inférieure à 1 % trois années consécutives.

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