L’Insee publie ce matin les données clés relatives aux finances publiques pour l’année 2023. Notre déficit s’élève à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB) en raison du contexte international et d’une diminution de nos recettes fiscales. Il est urgent de changer de braquet : la France est à la croisée des chemins !

Je me suis exprimé sur France Bleu Touraine en faveur d’un plan d’économies de 25 milliards d’euros.

Quel ménage, quelle entreprise, quelle collectivité, peut vivre éternellement au dessus de ses moyens en dépensant plus que ses revenus ? S’ils en existent montrez les moi ! Opposé à l’augmentation des impôts — encore trop importants par rapport à la moyenne des autres pays de l’Union européenne — je suis pour réaliser 10 % d’économie sur ce que coûtent les niches fiscales (soit environ 18 milliards d’euros sur 180 milliards d’euros) et 10 % d’économie dans les dépenses des quelques 438 opérateurs publics de l’Etat (soit 8 milliards d’euros d’économie supplémentaires).

Entendons nous bien. Je ne propose pas cela par idéologisme mais parce que la bonne santé de nos dépenses publiques conditionne notre capacité à investir durablement dans nos services publics et à préserver notre modèle social redistributif.

Cela suppose de mieux évaluer l’impact réel de nos dépenses et de considérer que la « performance » et l' »efficacité » ne sont pas des gros mots en matière de fonctionnement des administrations et des services publics.

Le déficit public pour 2023 s’établit à 154,0 Md€, soit 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), après 4,8 % en 2022 (6,6 % en 2021). L’augmentation de notre déficit est la traduction directe de la faible progression de nos recettes en 2023 : elles ne progressent que de 2,0 % après +7,4 % en 2022.

La dette des administrations publiques au sens de Maastricht s’améliore légèrement pour atteindre atteint 110,6 % du PIB fin 2023 après 111,9 % fin 2022. Elle était de 97,9 % du PIB en 2019, avant la pandémie.

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