La Cour des comptes vient de publier son rapport public annuel 2023. Dans ce rapport, la Cour dresse un état des lieux des finances publiques, à fin février 2023.

Si la Cour salue le principe de la revue des dépenses publiques annoncée par Bruno Le Maire, revue que j’avais suggérée dans la mission que m’a confiée le ministre de l’Économie en juillet 2022, elle souligne la nécessité de faire de la maîtrise des dépenses publiques une priorité absolue de l’action publique.

Je partage cette exigence de sérieux budgétaire.

Notre déficit public devrait atteindre en 2023 5% de notre richesse nationale (le PIB) et notre dette publique se situerait à  111, 2% du PIB, soit près de 14 points au-dessus de son niveau d’avant crise COVID.

La situation des finances publiques de la France restera ainsi en 2023 parmi les plus dégradées de la zone euro, alors que la Commission européenne juge que les risques sont élevés pour la soutenabilité de la dette publique française à moyen terme.

La soutenabilité c’est la capacité de la France à emprunter sur les marchés financiers internationaux et à rembourser ses emprunts auprès de ses créanciers. 

Je plaide pour que tous les ministres soient pleinement conscients de l’ardente obligation de limiter la hausse de leurs dépenses budgétaires et de mieux évaluer l’efficacité de la dépense publique qui relève de leur périmètre ministériel.

Un euro de dépense publique doit être un euro utile

Un euro utile est un euro dont on mesure l’efficacité. Pas un euro jeté à l’aveugle sans se demander s’il aurait été plus utile et plus efficace dans une autre action publique.

Cela suppose du courage politique. Je l’appelle de mes vœux pour assurer la souveraineté budgétaire de notre pays.

Un déficit public encore trop important rapporté à la richesse nationale (PIB / Produit intérieur brut)

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