Le projet de loi de finances 2024 sera examiné en commission des finances la semaine prochaine et en hémicycle à partir du 17 octobre. Le budget 2024 sera un budget de protection :  protection des Français contre l’inflation, protection du financement des collectivités locales, protection de notre environnement. Face à des dépenses « de bouclier » d’un montant très élevé, ma position est claire. Pour financer ces dépenses, nous devons absolument faire des économies sur le train de vie de l’État et réduire notre dette publique qui atteint des sommets. Si je voterais les dépenses de protection, je déposerais aussi des amendements d’économies budgétaires. 

Un budget de protection

Pour faire face à la montée des prix et limiter son impact sur le pouvoir d’achat des français, je voterai la revalorisation de 5,3% des pensions de retraite, celle de de 4,6% des tous les minimas sociaux (allocations familiales, allocation aux adultes handicapés, etc.) et l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Ces mesures coûtent 25 milliards €. 

Pour assurer aux communes les moyens de fonctionner et de se développer, je voterai le montant exceptionnel de 4,5 milliards d’euros de soutien de l’État à l’investissement des collectivités locales (dotation d’équipement des territoires ruraux, dotation de soutien à l’investissement local, fond vert), l’élargissement du fonds de compensation de la TVA (250 millions €), l’augmentation de la dotation biodiversité qui passera de 40 millions d’euros à 100 millions d’euros, enfin l’augmentation de la dotation générale de fonctionnement (DGF) de 220 millions d’euros.

Pour protéger notre environnement, le budget 2024 sera le budget le plus vert de notre histoire. Je voterai les 40 milliards €, avec une hausse inédite de 10 milliards € par rapport à 2023, pour investir dans la transition économique et faire de la France la première puissance décarbonée en Europe en 2040.

 
Faire des économies sur le train de vie de l’Etat 

Pour financer ces dépenses de protection, je voterai les dispositions du projet de loi de finance qui prévoient des économies : 10 milliards € de fin du bouclier tarifaire ; 4,4 milliards de recentrage des dispositifs d’aides exceptionnelles aux entreprises (fin du plan de relance) et 1 milliard sur les politiques de l’emploi. 

Ce n’est pas suffisant ! Il faut aller plus loin. Quelques exemples : je proposerai des amendements visant à plafonner les dépenses et les emplois des opérateurs de l’Etat (agences, instituts, offices, opérateurs, sociétés, etc.) qui peuvent dépenser sans compter. Je ferais des amendements pour réduire les dépenses dans le domaine du travail. Quand le chômage baisse, il n’est pas normal que le ministère du Travail voit son budget augmenter. J’agirai également au niveau des coûts contrats des formations d’apprentis des étudiants de l’enseignement supérieur employés par les banques ou les assurances. Il y a des sources importantes d’économie à réaliser à ce niveau. Mon objectif est de proposer au moins 5 milliards € d’économie dans ce budget. 

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