Le budget de l’État pour 2023 adopté mi-décembre en dernière lecture par l’Assemblée nationale prévoit d’importantes mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des Français et préparer l’avenir. Parmi celles-ci :

des mesures permettant de remédier à la hausse des prix de l’énergie :
  • Le bouclier tarifaire introduit dès octobre 2021 est maintenu, avec une hausse contenue des tarifs de l’électricité et du gaz à +15 %, bien inférieure à celles qui auraient prévalues en l’absence de bouclier ;
des mesures pour traduire la priorité donnée à l’éducation :
  • Le projet de loi de finances augmente de 10% les salaires des « accompagnants d’élèves en situation de handicap » (AESH) à la rentrée 2023 ;
  • Une enveloppe de 935 millions d’€ est prévue en 2023 pour permettre une hausse moyenne des rémunérations des enseignants de 10 % à la rentrée scolaire 2023 ;
des mesures pour accroitre l’efficacité de la justice :
  • Une hausse exceptionnelle des moyens dévolus au ministère de la Justice se poursuit et affiche, en 2023, une progression identique à l’année précédente puisque les crédits du ministère augmenteront de +8 % par rapport à la loi de finances initiale de 2022 ;
des mesures pour accélérer le rythme de la transition énergétique :
  • La mise en place d’un fonds vert de 2 milliards d’€ à destination des collectivités territoriales, pour soutenir la rénovation thermique des bâtiments publics ;
  • L’introduction de dispositifs d’aides à l’acquisition de véhicules moins polluants, notamment au travers d’un bonus écologique et d’une prime à la conversion ;
des mesures pour mettre à contribution les producteurs et distributeurs d’énergie :
  • La loi de finances 2023 institue un prélèvement de 33% sur les bénéfices de plus de 20% à la moyenne des quatre années précédentes des énergéticiens.

Membre de la Taskforce « Réduction de la dépense publique », je me dois de saluer l’équilibre que la loi de Finances pour 2023 réalise en conciliant la mise en place de mécanismes de protection du pouvoir d’achat des Français et la nécessaire maîtrise des comptes publics. En maintenant cet effort de maîtrise des dépenses publiques, nous devrions parvenir à la réduction du ratio de dette publique à partir de 2026, tout en laissant au Gouvernement des marges de manœuvre suffisantes pour poursuivre la baisse des prélèvements obligatoires (impôt sur le revenu, taxes, cotisations sociales).

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