Hier, l’Assemblée a adopté à une large majorité à la « LOPMI » par 419 voix contre 116. Cette adoption fait suite à celle du Sénat en octobre, les deux chambres doivent désormais s’accorder sur un texte définitif. Tous les groupes parlementaires ont voté pour le texte sauf ceux de la NUPES. C’est la preuve qu’il est possible de bâtir des majorités transpartisanes exigeantes lorsque cela est nécessaire. Une dynamique de bon augure pour la suite de ce mandat.

Le texte réforme les conditions de l’accueil des victimes et moderniseles moyens de lutte contre la cybercriminalité. Il prévoit 15 Md€ de crédits supplémentaires sur 5 ans, pour financer 8 500 agents en plus et 200 nouvelles brigades de gendarmerie.

Un rapport annexé prévoit en outre la départementalisation de la police nationale. Avec une hausse de près de 22% de son budget en cinq ans, le ministère de l’intérieur a en effet l’intention de :

  • doubler la présence des forces de l’ordre sur le terrain d’ici 2030, via notamment la suppression de missions périphériques (comme le transfert de détenus) ou la simplification des procédures ;
  • déplacer certains services centraux du ministère dans des villes moyennes ou en zone rurale ;
  • tripler les crédits du fonds interministériel de prévention de la délinquance dédiés à la vidéo-protection pour aider les communes à installer des caméras ; 
  • doter de nouveaux matériels (véhicules, armements…) les forces de l’ordre et renforcer leur formation (doublement du temps de formation, nouvelle Académie de police…).

Dès lors, je salue l’ambitieux mouvement de réforme dans lequel s’engage le ministère

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