Elu maire de Bléré en juin 2014, l’une de mes premières décisions a été de mettre en place une commission extra-municipale « Bléré ville amie des abeilles, des oiseaux et des insectes » animée par un apiculteur amateur. J’ai salué en 2018 la décision de l’Union européenne d’interdire 3 insecticides néonicotinoïdes communément qualifiés de « tueurs d’abeilles ».

Pour autant, la situation inédite que rencontrent 46 000 planteurs de betteraves me conduit aujourd’hui à soutenir avec pragmatisme le projet du gouvernement d’autoriser exceptionnellement l’usage de néonicotinoïdes. Car c’est l’ensemble de la filière sucrière qui se trouve menacée.

La prolifération du virus de la jaunisse menace les récoltes avec des pertes à prévoir estimées à 100 millions d’€ et qui pourraient s’aggraver . Ce virus ne fait pas de distinction entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique.

En l’absence de solution alternative, je voterai donc en faveur du projet de loi déposé par la ministre de la Transition écologique et le ministre de l’agriculture  le 3 septembre dernier devant l’Assemblée nationale. Cette dérogation sera heureusement temporaire.

Parallèlement, le gouvernement prend des mesures en faveur de la filière sucrière française comprenant :

  • une indemnisation des pertes,
  • un programme de recherche pour trouver des alternatives,
  • et un plan de prévention des infestations par les ravageurs/

Elles s’accompagnent d’un plan de protection des insectes pollinisateurs.

14 des 19 pays européens producteurs de betteraves ont déjà pris une dérogation en raison de l’urgence sanitaire et de l’urgence économique. Je ne comprendrais pas que la France ne fasse pas preuve du même bon sens.

Carte des pertes estimées au 21 août 2020

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