Quelques jours après le vote par le Parlement européen d’une résolution historique* demandant aux États de l’Union de s’accorder sur un plan de relance d’au moins 2.000 milliards d’€, la France et l’Allemagne ont annoncé lundi leur accord sur un financement de 500 milliards d’€ sous forme d’une émission de titres de dette par l’Union européenne.

Cet accord est non moins historique. S’il était accepté par les États-membres, il ouvrirait la voie à une mutualisation des dettes publiques, un dispositif exceptionnel proposé par les présidents français et italien lors du Conseil européen du 27 mars, et que refusait jusqu’ici l’Allemagne. 

▶️ Cette mutualisation constituerait un levier important pour relancer, dans de bonnes conditions financières, l’activité dans l’ensemble de l’Union, y compris dans les régions les plus en difficulté.

▶️ Elle démontrerait, un surcroit de solidarité et de fraternité à l’échelle européenne. Les États-membres ne sont pas égaux devant la crise et n’ont pas les mêmes moyens pour y répondre. Les pays du sud (Italie, Grèce, Espagne) dont les revenus dépendent significativement du tourisme verront cette année leurs recettes fondrent et ne pourront pas être en mesure de fournir le même soutien à leur économie et à leurs citoyens que l’Allemagne ou les Pays-Bas. Les pays du nord ne peuvent pas bénéficier pleinement du marché et de la monnaie uniques et refuser de venir en aide à ceux qui sont en difficulté.

* Car présentée conjointement par les 5 principaux groupes parlementaires.

🔻 Voir la déclaration commune franco-allemande 🔻

Partager :