J’étais cet après-midi à Montlouis-sur-Loire chez Jean-Claude QUILLET, un agriculteur qui pratique depuis une vingtaine d’années le « semis direct sous couvert végétal » dans le cadre d’une pratique agricole dite « de conservation ».

L’agriculture de conservation repose sur trois principes :

 

  1. l’abandon du travail du sol,
  2. la couverture permanente du sol
  3. et la rotation de cultures diversifiées.

 

Avec ses associés et salariés, Jean-Claude QUILLET cultive sur près de 1000 ha : blé, maïs, sorgho, millet, soja, colza, topinambour…

Ce modèle agricole a été choisi sur l’exploitation pour son efficacité économique, à une époque où l’on parlait beaucoup moins qu’aujourd’hui de biodiversité, de pollution des nappes phréatiques… Économie sur les traitements de synthèse et les carburants consommés, économie sur l’irrigation, meilleurs rendements sur des sols pauvres, augmentation du taux de matière organique dans les sols, meilleurs résistances aux maladies… « Les vers de terre et les bactéries travaillent pour nous, les champignons poussent même dans certains champs » me dit son fils, analyses, photos et graphiques à l’appui.

Seuls 4% des exploitations agricoles françaises utilisent ce modèle agricole qui n’est pas exclusif d’autres modèles durables. Pourquoi si peu ? Essentiellement pour des raisons culturelles semble t-il.

 

Présentation vidéo réalisée par Philippe GUILBERT de Terre de Touraine

 

Pour une présentation des services, notamment économiques, rendus par les écosystèmes au niveau mondial, on se reportera utilement aux rapports de l’ONU réalisés au début des années 2000 dans le cadre de l’Évaluation des écosystème pour le Millénaire

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