Les commémorations se succèdent..

J’étais ce samedi 12 mai à l’Arc de triomphe en compagnie de 170 anciens combattants d’Indre-et-Loire, pour le ravivage de la Flamme du souvenir sur la tombe du Soldat inconnu. Le ravivage de la Flamme est effectué quotidiennement, 365 jours par an, mais cette cérémonie était exceptionnelle.

Exceptionnelle, car elle commémorait le centième anniversaire de la création de l’Union nationale des combattants (UNC) le 25 novembre 1918 — quinze jours après la signature de l’Armistice — par un aumônier militaire bénévole, le révérend père Daniel BROTTIER, avec le soutien du Président du Conseil, Georges CLEMENCEAU.

Exceptionnelle, car 1 700 porte-drapeaux venus de toute la France, dont 73 de notre département, marquaient de leur présence ce moment solennel au cours duquel la secrétaire d’État en charge des anciens combattants et de la mémoire auprès de la ministre des Armées, Geneviève DARRIEUSSECQ, a ravivé la Flamme.

Cette émouvante cérémonie venait après la Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation du 29 avril et l’Anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe le 8 mai. Ces trois temps forts viennent après les cérémonies de l’hiver. D’autres les suivront cet été et à l’automne.

Chaque année une douzaine de cérémonies nationales commémorent la mémoire de faits d’armes et le sacrifice des victimes civiles ou militaires des conflits passée. Elles sont inscrites à mon agenda et à ceux de la plupart des élus de la République. Une météo capricieuse ou des congés scolaires expliquent parfois une faible participation de la population à ces cérémonies, mais nous ne sommes jamais très nombreux. 

 …et les témoins s’en vont peu à peu. 

 Le temps s’écoule. Les survivants et les témoins disparaissent peu à peu. Le dernier poilu de la Première Guerre mondiale, Lazare PONTICELLI, est décédé il y a 10 ans. Un jour viendra où disparaîtra le dernier vétéran français de la Seconde Guerre mondiale, le dernier déporté, les derniers acteurs et les derniers témoins des combats d’Afrique du Nord.

Les bénévoles des associations entretenant la mémoire vieillissent comme nous tous et ils sont de moins en moins nombreux à combattre sur le front de la mémoire.

Préparer la relève

Conserver le souvenir de celles et ceux qui sont morts pour la France et des victimes civiles ; entretenir les monuments élevés à leur mémoire ; transmettre le flambeau du souvenir aux jeunes générations par des actions comme celles du Concours national de la Résistance et de la Déportation et du Train de la Mémoire, n’est pas seulement un devoir ; c’est aussi une nécessité. Car comme disait la philosophe Hannah ARENDT qui couvrit en 1961 à Jérusalem le procès Eichmann : « C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal.» La pensée se nourrit du souvenir et nous devons l’entretenir.

Je consulterai prochainement sur ce sujet les associations concernées et les élus locaux de la deuxième circonscription d’Indre-et-Loire, afin d’écouter leurs points de vue et d’imaginer avec ceux qui le souhaiteront des initiatives.

 

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