Le 20 janvier dernier en présentant mes voeux à Nazelles-Négron, je commentais un schéma présentant notre nouveau modèle de croissance économique et social. Je soulignais ce qui faisait ma « colonne vertébrale » en matière d’action politique : l’efficacité économique au service de la justice sociale. C’est peu ou prou le message délivré hier au World Economic Forum de Davos par le président de la République en déclarant : « la croissance économique n’est pas une fin mais un moyen ».

 

Ouverture sur le monde en oubliant personne

Ce discours était pour le Président l’occasion de présenter sa vision de la mondialisation : une vision d’ouverture mais aussi de protection des plus vulnérables. « Notre responsabilité  consiste à construire une France ouverte au monde mais aussi capable d’intégrer les laissés pour compte de la mondialisation. »

Premier message : la France est de retour sur la scène mondiale – France is back  – grâce à une stratégie d’attractivité fondée sur le capital humain et l’innovation, l’investissement, un environnement d’affaires flexible, la lutte contre le réchauffement climatique et un changement culturel consistant à « récompenser la prise de risque et à réduire le coût de l’échec. »

Le Président a ensuite souligné que l’insertion dans la mondialisation passe par l’Europe. Il a appelé à une « avant-garde » européenne pour aller plus loin dans l’intégration sur les aspects économique, social, environnemental, scientifique et politique, sur lesquels il a préconisé une stratégie à 10 ans. « Pour ceux qui veulent avancer, notre porte est ouverte. »

Il a prôné une mondialisation dans laquelle « la croissance n’est pas une fin mais un moyen », mis au service de la justice sociale. Il a mis en garde contre le vrai risque pour la démocratie d’une croissance qui renforce les inégalités : « Si nous ne faisons rien, Schumpeter va très rapidement ressembler à Darwin»

 

Un nouveau contrat mondial

Dans cette optique, le Président de la République a proposé un « nouveau contrat mondial » impliquant à la fois les Etats et les acteurs privés et reposant sur trois devoirs :

  • Le devoir d’investir, notamment dans l’éducation et en particulier dans l’éducation des jeunes filles dans les pays en développement car « la solution est chez les femmes »
  • Le devoir de partager, via une plus juste répartition de la valeur dans les entreprises, (intéressement et RSE), des progrès dans l’égalité hommes-femmes et un partage plus équitable  de la ressource fiscale, (lutte contre l’optimisation, taxation du numérique).
  • Le devoir de protéger. D’abord en encourageant les mesures de cohésion sociale : « Il faut que le FMI conditionne l’octroi de ses prêts à la mise en œuvre de réformes en faveur de la cohésion sociale, et non à la réduction des dépenses sociales ». Ensuite en allant plus loin sur le sujet climatique, par exemple à travers un prix plancher du CO2 au niveau européen. Enfin, en coordonnant les stratégies de lutte contre le terrorisme.

Pour mettre en œuvre ce nouveau contrat mondial, Emmanuel Macron a défendu une approche fondée sur la coopération et le multilatéralisme. « Nous devons avoir un agenda cohérent en matière de biens communs. »

 

 

 

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