Alerté par des élus du territoire et par les responsables et personnels du centre hospitalier intercommunal d’Amboise – Château-Renault (CHIC) d’une décision de l’Agence régionale de santé (ARS) de réduire de 250 000 € la dotation versée en 2017 au centre périnatal de proximité d’Amboise (CPP) et de fermer sa structure d’hébergement, je me suis exprimé publiquement contre ces décisions prises sans concertation avec les acteurs du territoire.

Ces trois dernières semaines, j’ai rencontré et échangé avec le Directeur du CHIC, M. EDERY ; le responsable du centre, Docteur PROT ; des personnels du service ; la Directrice générale du CHRU de Tours, Mme GERAIN-BREUZARD ; et enfin la Directrice de l’ARS Centre – Val de Loire, Mme BOUYGARD. Il ressort de ces échanges que personne ne souhaite la fermeture du centre de périnatalité d’Amboise qui assure utilement l’ensemble de l’activité de consultation et de préparation à la naissance. Il remplit une importante mission de consultation, de suivi gynécologique et de dépistage. C’est pourquoi la Directrice de l’ARS Centre – Val de Loire m’a confirmé l’inscription du CPP d’Amboise dans le prochain schéma régional de santé.

Le CPP comporte également une activité post-natale d’hébergement. La Directrice de l’ARS reconnaît que cette activité répond à une demande de la population et des élus. Elle n’envisage plus de fermer cette structure d’hébergement. La question du financement dans la durée du centre de périnatalité d’Amboise n’en est pas moins posée au regard de quatre éléments de contexte :

• le « double financement des séjours » liés aux accouchements : le CHRU de Tours perçoit en effet l’intégralité du tarif correspondant à un accouchement sans complication qui comprend l’accouchement et le séjour (entre de 2 014,80 € et 2 451 €), même lorsque le séjour est assuré par le CHIC d’Amboise qui perçoit à ce titre 1,5M d’€ par an ;

• l’écart entre le montant annuel de la dotation au CPP d’Amboise (1,5M d’€) et le montant généralement versé par les ARS aux CPP (de 100 000 € à 500 000 €). L’enquête de la Direction générale de l’offre de soin (DGOS) en 2016 sur les CPPs fait ressortir celui d’Amboise comme étant le plus onéreux ;

• le travail annoncé de la direction générale de l’offre de soin (DGOS) du ministère des Solidarités et de la Santé d’une « modélisation nationale » des dotations accordées aux CPP qui débouchera vraisemblablement sur un lissage des financements opéré sur la base de critères actualisés ;

• le déficit de nombreux hôpitaux publics de la Région Centre – Val de Loire qui invite à la solidarité.

Outre la nécessaire négociation avec le CHRU de Tours sur la question du « double financement », ce contexte invite selon moi à se saisir très rapidement de la proposition de l’ARS de développer, à partir de la structure d’hébergement du CPP d’Amboise, et dans le cadre du groupement hospitalier du territoire, un ambitieux projet en pédopsychiatrie qui fait aujourd’hui défaut à notre département et à la Région Centre-Val de Loire.

Répondant à des besoins prioritaires en matière de pédopsychiatrie – éventuellement une petite unité de néonatalité « mère enfant » et/ou un projet pédopsychiatrique plus classique en renfort des équipes de l’intersecteur couvert par les équipes d’Amboise – ce projet permettrait au CPP de retrouver en 2018, dans le cadre d’une fongibilité du Fonds d’intervention régional de l’ARS, un niveau de dotation susceptible de lui permettre de poursuivre ses missions.

Je reste solidaire des élus, du personnel du CPP d’Amboise et de la population pour poursuivre mon action visant à rapprocher les points de vue entre le CHIC, le CHRUde Tours et l’ARS Centre – Val de Loire afin de parvenir à une solution acceptable pour l’ensemble des parties prenantes à ce dossier.

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