Hier matin, le Premier ministre a détaillé les modalités du Contrat d’Engagement Jeune annoncé par le Président de la République. Ce contrat permettra aux jeunes éloignés de l’emploi d’être accompagnés pour les inciter à s’insérer plus facilement sur le marché du travail. Le défaut d’assiduité à une formation ou le refus injustifié de prendre un emploi entraîneront la rupture du contrat et donc du versement de l’allocation.

✅ Ce dispositif concernera 400.000 jeunes dès 2022. Il concerne les « 20% des jeunes actifs qui, en dépit des résultats très significatifs du plan « 1 jeune, 1 solution », sont encore au chômage ».

✅ Il cible les publics les plus éloignés de l’emploi.

✅ Il prévoit « un programme intensif d’accompagnement de 15 à 20 heures par semaine minimum, avec une mise en activité systématique et régulière du jeune du premier au dernier jour, pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 mois (et jusqu’à 18 mois sous conditions).

✅ Un « référent unique » verra le jeune « au moins une fois par quinzaine et si possible par semaine ».

✅ Ce dispositif complète toute la palette de solutions rapprochant les jeunes de l’emploi : apprentissage, formation qualifiante, service civique, emplois aidés, immersions, contrats d’alternance, contrat initiative emploi…

✅ Le défaut d’assiduité « ou le refus injustifié de prendre un emploi entraîneront la rupture du contrat et donc du versement de l’allocation ».

L’allocation atteindra 500 € par mois pour les jeunes détachés fiscalement ou rattachés à un foyer non imposable, et 300 € pour les jeunes rattachés à un foyer imposable de tranche I.

Elle pourra être réduite, voire nulle, en cas d’autres sources de revenus (allocation chômage, stagiaire de la formation professionnelle), auquel cas le cumul maximal atteindra 500 €.

Cette mandature est celle de la jeunesse.

Le plan « 1 jeune, 1 solution » mis en place en juillet 2020 pour accompagner les jeunes dans la crise, fonctionne. À ce jour, il a permis à plus de 3 millions de jeunes de trouver une solution : un emploi, un parcours d’insertion ou une formation.

👉🏻 Tandis que le chômage des jeunes avait explosé lors de la précédente crise de 2008-2009 (+30 %), il a aujourd’hui retrouvé son niveau d’avant-crise.

👉🏻 De nombreux jeunes ont trouvé le chemin de l’emploi : près de 1,9 million d’entre eux ont été embauchés en CDD de + d’1 mois ou en CDI entre mai et septembre 2021, soit une hausse de 17 % par rapport à 2019.

Il n’en reste pas moins que les jeunes peu ou pas qualifiés doivent être soutenus et accompagnés de manière plus intensive.

Malgré cette bonne reprise, il existe encore trop de jeunes peu ou pas qualifiés qui ne trouvent pas d’emploi.
C’est pour combler cette difficulté que le Président a décidé de proposer à ces jeunes un accompagnement profondément renouvelé avec un objectif d’entrée plus rapide dans l’emploi : le Contrat d’Engagement Jeune.

Ce contrat s’adressera à tous les jeunes de moins de 26 ans qui sont durablement sans emploi, ni formation et qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi. Ils sont à ce jour environ 500.000.

Ces jeunes se verront ainsi proposer par les Missions Locales ou Pôle emploi (au total 2.300 sites pour plus de proximité) un programme intensif d’accompagnement de 15 à 20 heures par semaine minimum, avec une mise en activité systématique et régulière du jeune du premier au dernier jour, pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 mois (et jusqu’à 18 mois sous conditions).

Parce que nous sommes conscients que le manque de ressources peut être un vrai frein pour consacrer du temps à tout cela, une allocation pouvant aller jusqu’à 500 € par mois viendra soutenir les jeunes, sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité qu’ils recevront.

Et parce que nous souhaitons un véritable engagement des deux côtés, le contrat sera conditionné à une véritable motivation, l’acceptation des formations proposées, des stages et des emplois qui seront proposés.

Ce Contrat d’Engagement Jeune s’appuiera d’abord sur les crédits du plan « 1 jeune 1 solution » dont il mobilisera une part estimée à 2 milliards d’€ (sur les 5,4 milliards d’€ du plan), représentant les actions et solutions déjà fléchées sur ce public.

Mais cela ne suffira pas, c’est pourquoi le gouvernement introduira un amendement au projet de loi de finances pour 2022 afin d’inscrire un supplément de crédits de 550 millions d’€ destinés à renforcer l’intensité des parcours, densifier l’accompagnement et mettre en place les actions spécifiques pour les jeunes en grande précarité.

Je serai fier de voter cet amendement, pour notre jeunesse.

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